si on suit Aristote :
 beaucoup de définitions en sont données selon l’orientation philosophique ou autre
  de chaque  auteur : on ne les retient pas içi  mais  ’on pourra  en croiser  certaines .
En  hypnose , on peut considérer qu’il ya deplacement du signifié de l’espace/temps 
actuel pour  glisser vers un autre plan , un autre  espace /temps virtuel où il rejoindra le
 signifiant  réel  et ainsi  pourra- -’il  rétablir les connéxions qui lui permettront - non 
seulement de saisir l’origine et la nature  de son problème actuel - mais aussi  d’ adapter 
une  réponse enfin “ juste “  Il y a  liquidation des enchainements automatiques 
   (PJanet ) de sa problèmatique actuelle    au profit  du  retour  à la logique des 
enchainements conséquents  (Spinoza)
 
 il ya bien déliaison 
 en hypnose la métaphore est surtout  orale mais déborde le champ de la parole pour 
rejoindre l’universel   et l’hypnotiseur déroule une récit , un paysage , une action , des
 tropes virtuels , comme l’ecrivain inscrit le roman  dans  un cadre , un paysage dont il 
trace les contours , précis ou indéfinis .  Dans cette histoire -propice à l’évocation -
entremélée de couleurs ,  d’ odeurs , de saveurs , de sons qui en font sa singularité , le 
sujet va puiser les éléments informatifs , imiter  des schèmes pour recréer son propre 
 réel : l’hypnose - par   l’ aspect métaphorique -  devient  infomative  et interactive. 
 à partir de là  elle autorise un Réarrangement  qui permettra peut etre au sujet- non
 seulement de se libérer de la problèmatique pathogène  - mais plus  aussi  de se  
( re) reconstruire .
Ceci rappelle la nécessité de choisir une métaphore adaptée et non se perdre  dans on
 ne sait quel lyrisme de bazar où le sujet se perdra :
 
 la métaphore est structurale au sens de Levi- Strauss 
 dans un précedent article  :
 
le  passage de la  gorge  dans “ au dieu inconnu “  de  John Steinbeck  est une 
 métaphore symbolique  de la trajectoire réelle  d’Elizabeth entre le plan actuel 
de la la jeune fille et le plan en devenir  de la femme .
 
 Ceci  se réalise - tout au long de l’histoire ,par  la description du trajet en  chemin  de fer,
en  carriole  , dans les  aspects changeants  de la faille  rocheuse , sous  toutes les 
variations du  ciel et de la terre  , dans le grondement sourd  de la rivière en contrebas
 et accompagne  la montée  de l’etroit sentier escarpé où peinent les chevaux , puis 
l’apparition de la vallée : Elizabeth s’eloigne de son temps présent ,   l’émotion qu’elle
 ressent  à quitter son statut de jeune institutrice se fond dans la sensation   qu’elle 
ressent  devant  cette magnifique fresque   que  Steinbeck - comme  dans un lent et 
magnifique panoramique  - déroule   sous ses différents aspects : fresque végétale , , 
 minérale animale , universelle avec ses odeurs , couleurs et sons . Cette fresque   
 passe au premier plan , devient sienne et son actuel   -  elle y puise les éléments 
qui la font passer de l’espace/temps jeune fille à l’espace /temps  femme  qui va  
devenir  son réel  au bout de la passe , à l’aube de  la vallée issante , au bout de la 
passe   
 
 et ce mouvement ,  cette progression initiatique  d’ Elizabeth  imite bien  le 
 
franchissement de la gorge qu’elle  se réapproprie pour réaccorder son propre
 cheminement :
“ on est devenu soi-même , imperceptible et clandestin dans un voyage immobile ....
mes territoires sont  “  “ hors de prise “, non parce qu’ils sont imaginaires , au contraire , 
parce que je suis en train  de les  tracer 
 ( Fitzgerald -Mille Plateaux)
La métaphore autorise le  glissement analogique , sémantique ,  du plan  descriptif 
du paysager exterieur au plan sensitivo-moteur , intime au sujet  dont elle pourra  etre
le ressort du  devenir.
 
 cette variation  verbale, non verbale , sonore ,visuelle , auditive ,  sensuelle   
est  la porte qui ouvre tous les possibles
 
,  quelque définition qu’on lui attribue . cet art de la parole , de la description   qu’on  peut
 décliner ,  dérouler  , réembobiner  comme  un film, ,s’approprier en se  fondant dans
l’action  n’appartient  à aucun courant  de pensée , à aucune école car par essence  cette
 figure de rhétorique est une  ligne de fuite ( Deleuze  et Guettari )  qui permets - 
 ou non - de construire un espace/temps singulier , réel, actuel  en perpétuelle évolution. 
 
La  metaphore est vive  pourrait-on dire en paraphrasant Ricoeur .
 
Si l’hypnotiseur lance le clap de départ ,s’il est le  regisseur  de ce théatre  c’est le
 sujet  qui tourne  la scène et la joue et son jeu pourra changer l’enjeu ( sinon le je )
 d’où l’intéret de bien la maitriser 
 
car l’hypnose  est  aussi inconstante  et variable ( Chertok) que tout fluide , que 
toute imagination   et défie  tout plan raisonné comme tout rituel ou exorcisme figés .
’L’ hypnose echappe  ainsi  à toute définition , à toute  catégorisation  et  même  
si on peut lui trouver par neuro imagerie ou tout autre processus    un support neuro 
biologique ,il ne sera jamais   spécifique  car l’hypnose est un dialogue  permanent 
inconstant , une  interréaction  globale  qui ne se satisfait pas  d’un processus unique ,
 d’une seule  localisation où on voudrait la  contraindre , 
 le processus hypnotique n’a pas d’aire cerebrale spècifique, dédié 
 il fonctionne en réseau .
il se fond dans la plasticité cérebrale 
 Il s’entremèle et interréagit  avec les cinq sens , du  cortex  préfontal aux structures
cérebrales  profondes  dont il emprunte les voies et carrefours tout comme par le jeu
 des neurones miroir ( Rizzolatti )il interréagit avec le monde extérieur  et l’hypnotiseur
 
 le SDRC ,l’ ESPT, certaines  parésies  sont un  exemple  de cette subtilité d’action .
 Ue expérience recente menée à Genève- patrick Vuillemier et yann Cojan -  est  
  interessante ( juillet 2009)  car elle montre la synergie d’activation  du cortex préfontal et 
  du complexe  limbique ( hippocame /amygdale /circonvolution cingulaire ) tout ce 
système est  impliqué  - non seulement dans l’activité motrice , la douleur mais aussi  
 dans la  représentation de soi  et dans les encodages de la mémoire  et l’activation   
de certains de ses circuits . .
dans cette  situation  le cerveau  se pense , pourrait-on dire en reprenant les hypothéses 
 des chercheurs Genevois : au delà de la simple perception - c’est à dire de la reception 
 d’une sensation - le sujet adopte une attitude introspective  d’où sortira peut etre une 
action :
 
 l’Imagination  s’active et prends le contrôle du cerveau 
 
 c’est non seulement la capacité - au sens de St John Perse - 
d’explorer  ses propres profondeurs et donc sa problèmatique 
mais  l’imagination est la capacité  d’inventer  ( in venire ) découvrir à partir  des debris du  passé 
, en s'appuyant sur le passeur ( imitation )
 c’est aussi la capacité de se projeter et donc de créer un nouvel 
avenir ( action / moteur  en paraphrasant le metteur en scène )
  C’est un des buts de l’hypnose
 
 Un autre procédé qui convient aussi fort bien à l’hypnose est le  jeu  qui permets  : 
- une  autre approche  de la problèmatique 
- un autre cadre  de  résolution 
 
 Il n’ya pas d’apprentissage sans expérience hédoniste  a pu dire Freud 
 
pas plus que dans la métaphore où la complexité de la rhétorique est laissée de côté ,
on n’entre pas içi dans une théorie générale du Jeu dont on retrouve quelques éléments
mais le cadre doit etre clairement etabli :   il faut  éviter toute dérive :  le jeu  ne doit etre  
ni  compulsif ni addictogène  en se limitant à l’évocation des autres  possibles qui à partir  
  d’une situation de départ  cohérente avec la problématique du sujet  pourront créer la 
 dynamique  d’un  changement positif pour le sujet , dans la perception des noeuds , 
 des enchainements   automatiques , dans la  maitrise des  mécanismes de correction de 
la situation pathogène par le sujet lui même
 
avec la médiation de l’hypnotiseur 
il n'est pas question de « corriger » quelqu'un, mais de l'engager dans 
 un processus de découverte lui permettant de retrouver sa propre 
fonctionnalité
 qu’il s’agisse de jeux traditionnels ou   de jeux  numerisés , video , virtuels ,
 
 or qu’est ce que le virtuel , sinon le réel en puissance ?
 
le jeu  est un terrain  d’activité  limité par les regles : autre  espace/temps