Feu Australie 02/09
----ALEXITHYMIE
l"inactivité affective ( affects et emotions ) et de transmission : -langage verbal et et corporel , gestuel , mimiques etc
ont ete rassemblés par Sifneos / Nemiah dans les années 70/80
sous le nom d' alexithymie
Pedinielli reprendra ce concept dans son opus" psychosomatique et alexithymie" en 92 (PUF)
à noter que la notion "d'illetrrisme émotionnel " n'etait pas inconnue ( Freedman et Sweet 1954 )
or cette entité , bien connue maintenant en Médecine est peu reprise en hypnose medicale
au contraire par exemple de l'hysterie qui fit les beaux jours de La Salpetrière et dont pourtant elle semble
etre le pendant en négatif :
à l'exubérance des manifestations de l'une répond en creux le désert d'expression de l'autre
avec un socle commun : la dissociation
on peut retrouver un support neurobiologique assez semblable à ces deux entités avec également le peu
d'intéret prouvé d'une thérapeutique purement médicamenteuse dans les deux cas si tant est qu’il faille médicaliser l’alexithymie
cette entité rejoignent le groupe -à première vue héteroclite- des traits neurobiopsychosociaux
néologisme un peu barbare pour rendre compte de leurs aspects pluriels dont il ne faut pas négliger le
volet social
l'alexithymie a ete caracterisée par :
- la pauvreté de l'imaginaire c'est à dire de la capacité à fabriquer des images et des représentations
et donc une grande difficulté à installerà la fois une construction personnelle et une relation avec
l'Autre
l'incapacité corollaire a exprimer verbalement - et on peut ajouter gestuellement- ce désert des
émotions et affects : dissociation de l'expression de soi-même et de la relation à l'autre
le recours à une action " péripherique " destiné à contourner ce desert interieur et
éviter la rencontre avec l'autre bien sûr : c'est le cas de bien des sujets qui manifestent
une activité débordante pour masquer leur absence de projet , leur manque de projection
mais aussi leur vide existentiel : ce sont des hyperactifs d'évitement
- une descritpion detaillée de faits et symptômes pourtant abondamment rapportés qui cherche
à dissimuler l'incapacité émotionnelle -source du sujet et son indifférence à l'autre
tout ceci marquant bien sûr une rupture du soi ( cognitif et emotionnel ), " fermeture au sens "
Dans certains cas , on peut aussi parler de rupture de cause environnementale ,sociétale favorisée par
la sursaturation des moyens actuels de communication dont l'excès bloque reflexion et expression
construite
au détriment d'un forçage qui aboutir 'à " l'homme contraint " ,provoque un gap
relationnel et le developpement d'une autre pathologie psychosomatique
la societé de comsommation numérique en est un bon exemple : maximum de communication ,minimum de reflexion
donc d'échanges veritables au detriment d'un buzz auto centré
ou bien , quelquefois ,au contraire la situation stressante force à s'echapper de quelque façon que ce
soit et cette conduite de rupture , de DISSOCIATION , devient à ses yeux une PROTECTION
into the Wild ?
le concept d'alexithymie tel qu'habituellement décrit peut etre rapproché de la « pensée opératoire «
( M'd'UZAN, MARTY 1962 ) concept psychanalytique d'une structure , d'un discours d'où l'imaginaire
et son expression sont exclus
mais aussi d'une certaine « praxis opératoire "vue sous le même angle :
le sujet noie sous un flot de symptômes le manque primitif, son incapacité à le définir et à etablir une
relation
il signe le défaut souvent primaire d’ attachement
ce trait du cerveau émotionnel et cognitif peut etre primaire , par défaut - sans doute liéà un défect affectif
maternel- dans l'enfance
ou secondaire , post traumatique , traumatisme au sens le plus large du terme c'est à dire
tout élément interne ou externe perturbant de façon profonde communication et la relation
ce trouble peut etre aussi par exces ; le sujet se protége ainsi d'un moi et d'un environnement
considérés comme agressifs
--------ASEXUALITE
Autre entité : une certaine parrtie des gens se reclamant de cete nouvelle orientation émotionnelle
" qu'est l'asexualité
le DSM IV le dénomme trouble du désir sexuel hypoactif et le classe dans les troubles mentaux ce que contestent fortement les adeptes de cette nouvelle orientation sexuelle .
On peut toutefois retrouver parfois des traits frustes de l'indifference ou de l'inactivité affective
de l'alexithymie et dans certaines formes , on peut évoquer une certaine dissociation en particulier dans
l' érotisation sans sexualité.
la sexualité est en effet un langage de l'empathie avec l'autre au même titre que tout autre
paula Naurius decrit aussi plus de déficit d'estime de soi et de depressions chez les asexuels
et dominique Chatton à Genève en donne une description neuropsychologique
que réfute bien sûr les asexuels qui se rangent plutôt dans la catégorie des "fusionnels
sans aspirations sexuelles " l' érotisation participant alors plus du sentiment que de l'émotion et
on peut s'interroger sur cette dissociation de passions et relations qui peut aussi se comprendre sous
l'aspect d'une protection , d'un echappement à l'aspect sexuel de la relation émotionnelle
beaucoup donc reste à decrire sur cette relativement nouvelle " communauté émotionnelle " la fameuse "quatrième orientation " dont les premières descriptions remontent à peu près à celles de l'alexithymie
et les sites des adeptes de cette nouvelle orientation émotionnelle ne manquent pas sur le web
----- ALEXITHYMIE/AUTISME : UN CONTINUUM ?
l'etymologie du terme " alexithymie " peut apporter quelques eclaircissements :
soit - a - alpha privatif = manque d'emotions- donc de sentiments - et de communication
langagière ou gestuelle
donc pour reprendre dominique Autiè
a- lexithymie
-soit alexein - se proteger de soi même, d'autrui par l'indifference- carapace autant
emotionnelle , affective que langagière au sens large qui protège de toute empathie
et pour reprendre le même :
alexi -thymie
sans entrer dans la neuroanatomie des emotions et du langage , Damasio et LeDoux ont
bien montré - chacun à sa manière -qu'à cote des processus cognitif s - dont le langage - , le cerveau
émotionnel " participait bien à la construction de l'individu et à sa relation à autrui et
que toute alteration des circuits sous tendant l'emotion a autant de retentissement sur le
"théatre du corps " et le monde que tout dysfonctionnement au niveau des aires et
circuits du langage qui à l'inverse peut bloquer toute expression au niveau du " théatre de l'âme "
les resultas de l'imagerie cerebrale - IRMF TEP -montrent bien les dysfonctionnements
des unites cérebrales et leur désorganisation- du cortex prefrontal au sens large aux
srtuctires sous corticales- des regions temporo parieto-occipitales dont :thalamus , hippocampe , amygdale , noyau
accubems etc
avec altérations de débit de perfusion , de synthése et libération des monoamines comme des
hormones de l'axe hypothalamo-surrénalien
au delà de ce sommaire rappel neuranatomique et neurophysiologieque
on peur penser que dans cette désagregation /forclusion au moi , dans cette
iimpossibilité à entrer en empathie avec autrui ,et donc aussi dans cette incapacité à
reconnaitre , traduire et ressentir affects et emotions de l' Autre
, comme dans la rupture du ressenti de ses propres affects et emotions ,
dans cette incapacité à les verbaliser,ou les gestualiser on peut donc logiquement penser
qu'il y a un certain continuum avec l'autisme -des formes les plus légéres ou partielles
de l'alexithymie au plus graves ou complètes.
On commence à connaitre -par l'Irmf les anomalies -notamment de substance grise -
au niveau du lobe temporal dans l'autisme qui ne serait donc pas dépourvu non plus d'un substrat
neuroanatomique
l' Autisme en somme comme dissociation /adaptation pathologique ?
De même , le désert affectif, émotionnel , relationnel ( langage) renvoie en miroir
à l'éxuberance des manifestations hysteriques dont les conversions somatiformes
( dissociations ) sont en fait aussi stéréotypées , figées que les manifestations défectives
de l'alexithymie, aussi reproductibles que sont repérables les stéréotypie de l'alexithymie
( echelle TAS pour n'en citer qu'une )
cette pathologie complique aussi bien les troubles somatiques prolongés qu'elle
accompagne beaucoup d' etats psychiques avec une constante : un trouble primitif et
ancien de l'attachement - en particulier la carence affective dans l'enfance et fait
particulier
si elle est bien présente dans les etats depressifs , elle persiste independamment des
évolutions de celle çi
---- PLACE DE L’HYPNOSE
L alexithymie - trait de personnalité est difficile d'accès à un travail hypnotique ,
l'hypnose pourrait etre utile dans les dysfonctionnements secondaires de l'alexithymie
celle ci en effet - surreprésentée dans les troubles addictifs sur lesquels on ne s'etend pas tant
l'alexithymie est caricaturale dans ces dissociations -est présente dans bcp de pathologies accessible à
l'hypnose: par exemple del 'etat de stress post traumatique ( ESPT ou PTDS) aux syndromes douloureux
complexes - locaux ( algodystrophies ) ou géneraux comme la Fibromyalgie et tant d'autres troubles nevrotiques dont le socle
neurobiopsychosocial est voisin rejoignant le champ général des états psychosomatiques
l'abord pourra se faire- selon l'observation préalable - soit par le biais sdu dysfonctionnement du
langage
soit par le defect émotionnel
- dans le premier cas , il faudra tenter de " recolorer " le discours et ainsi de retrouver
la relation à autrui , redonner de l'émotion ( ex movere ) à l'expression, au langage quel qu'il soit
de façon à retablir une communication bilaterale donc un echange base de l'empathie
dans le deuxième cas de mobiliser les stereotypies de l'imaginaire et de faire exploser
les barrières rigides qui le bride: l'emotion ainsi libérée pourra retrouver et se mélanger
à celles de l' Autre et rétablir aussi une correspondance
A l'articulation des processus cognitifs et emtionnels , l'hypnose médicale peut avoir
une place de choix dans les techniques psycho corporelles et sociales susceptibles de rétablir
une communication normale aussi bien émotionelle que langagière
on pense surtout aux techniques d'expression corporelle ( toute gymnique ) seule ou mixée avec des
techniques d'expression verbale ( déclamation et théatre) au delà de la simple parole
: l'Hypnose peut en etre une porte d'entrée et là , la metaphore , le jeu peuvent etre d'une aide
précieuse , permettant à l'individu - par imitation - une des bases de l'hypnose- de
,puiser dans cette metaphore dans ce jeu , les éléments necessaires à la création de sa
propre perception , de sa propre représentation lui permettant de remonter au dysfonctionnement primitif et
libérant ainsi émotions et expressions qu retrouvent le cours normal de leur épanchement
elle s'integre donc dans une approche multidimensionnelle - et donc multidisciplinaire
indispensable et nécessaire à la prise en charge de ce trouble
l'hypnose alors là peut etre considéré comme une contre dissociation reconstructive et peut donc etre un
starter dans une démarche multidisciplinaire de mouvement d'ouverture à un sens dont le patient
alexithymique à perdu la clè
et ce sera tout l'art du thérapeute de réaccorder le balancier de la pendule à l'heure du temps
dans l'harmonie du sens du mouvement universel
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les asexuels mis à nu i nterwiew de D chatton
Corcos M psychopathologie de l'alexithymie dunod 2003
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Parker , Bagby , Taylor ,: the alexithymia construct: relationshupwith sociodemocratic variablees and
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Zimmermann ,Salamin , Reicherts
l"alexithymie aujourd'hui:;: essai d'articulation avec kes coneptions contemporaines des émotions et de la
personnalité Psychologie Française 53( 2008) 115-128
Alain Lemoyne de Vernon
Docteur en Medecine
06000 Nice